C’est également en 2001, que la Table de concertation en violence conjugale et l’Agence de la Santé et des Services sociaux décident de s’allier et de former un comité multisectoriel3, composé de gestionnaires, d’intervenantes et d’intervenants, en vue de jeter les bases et de proposer un énoncé de protocole de collaboration intersectorielle pour les enfants exposés à la violence conjugale. [...] Les intervenantes et intervenants des Centres jeunesse, particulièrement du Centre de la Jeunesse et de la famille Batshaw, communiquent, dans les cas où la situation d’un enfant exposé l’exige, avec les personnes intervenant dans les maisons d’hébergement dans une proportion de 47 %, de 31 % avec les CSSS, de 17 % avec les organismes pour conjoints ayant des comportements violents, de 3 % avec Cô [...] En l’occurrence, la co-coordination du protocole, c’est-à-dire le partage du leadership entre l’Agence de la Santé et des Services sociaux de Montréal (l’ASSSM) et la Table de concertation en violence conjugale de Montréal (TCVCM), s’avère un élément positif dans la mise en œuvre et le succès de l’implantation du protocole. [...] Au-delà du développement d’une vision commune de la problématique de l’exposition à la violence conjugale, il importe aussi de clarifier l’utilisation et la portée des modalités de référence et de collaboration par lesquelles le protocole s’actualise, et ce, en regard des mandats des différentes organisations impliquées. [...] En l’occurrence, nous constatons que le protocole de collaboration intersectorielle pour les enfants exposés à la violence conjugale et les principes qui l’animent corroborent adéquatement les paramètres de succès de l’action intersectorielle décrits par l’Agence de santé publique du Canada (2007) ainsi que par les travaux de Lessard et Lavergne (2005).