La réduction en esclavage des Africains au Canada

À l’époque du régime britannique, de 1760, année de la capitulation des Français devant les Britanniques lors de la guerre de Sept Ans, à 1834, année de l’abolition de l’esclavage dans l’Empire britannique, près de 100 % des esclaves au Canada étaient africains. [...] Parmi ces personnes, on comptait des fermiers, des gouverneurs, des légis- lateurs, du personnel militaire, des membres du clergé, comme des 10 religieuses et des prêtres, des marchands et des hommes d’affaires, des éducateurs et des diplomates, des éditeurs de journaux, des artisans, des pêcheurs, des ménagères, des veuves et d’autres chefs de famille, des taverniers, des marchands de fourrures e. [...] Dans les Articles de capitulation la clause pertinente se lit ainsi : Les Nègres et les Panis des deux sexes resteront, en leur qualité d’esclaves, en la possession des Français et des Canadiens à qui ils appartiennent ; ils leur sera libre de les garder à leur service dans la colonie ou de les vendre ; et ils pourront aussi continuer à les faire élever dans la religion romaine. [...] Nous savons que Cunard, le célèbre fonda- teur de la Cunard Steamship Company, en sa qualité de marchand, faisait naviguer ses propres navires « à destination et en provenance des Antilles, apportant du rhum, de la mélasse, du sucre et un peu de café, et emportant du poisson séché et mariné, des cerceaux et des douves, du maquereau, du gaspareau, de la morue, du bois, du thé et de l’huile ». [...] Le travail et les familles des esclaves Dans les Amériques, la plupart des esclaves travaillaient dans des ré- gions tropicales ou semi-tropicales, dans des plantations de sucre, de coton, de tabac, de riz ou de café, tandis qu’au Canada, les esclaves noirs accomplissaient des tâches plus variées.